Chantier 20 PRÉVENTIF- Marquette -Becquerelle

Chantiers archéologiques 

Nord


Marquette-lez-Lille,

« La Becquerelle »


Enclos protohistoriques, voie secondaire et pôles d’activités gallo-romains


Époques :

  • Bronze final
  • La Tène ancienne
  • La Tène moyenne
  • Haut-Empire
  • Temps modernes


Nord


Marquette-lez-Lille,

« La Becquerelle »


Enclos protohistoriques, voie secondaire et pôles d’activités gallo-romains

 


Époques :

  • Bronze final
  • La Tène ancienne
  • La Tène moyenne
  • Haut-Empire
  • Temps modernes

Nord


Marquette-lez-Lille,

« La Becquerelle »


Enclos protohistoriques, voie secondaire et pôles d’activités gallo-romains
 

Époques :

  • Bronze final
  • La Tène ancienne
  • La Tène moyenne
  • Haut-Empire
  • Temps Modernes

L’occupation observée sur le domaine de La Becquerelle, à Marquette-lez-Lille (59) montre un gisement archéologique qui se développe sur la totalité de l’emprise prescrite, où huit phases d’occupation ont pu être mises en évidence. Les premiers indices d’une activité humaine sont illustrés par la présence d’un enclos circulaire daté de l’âge du Bronze (Phase 1) situé au sud-est, et deux ou trois points d’eau de type mares. Le cercle ne marquera pas foncièrement le paysage puisqu’il sera ensuite traversé par un chemin installé dès La Tène ancienne (Phase 2), matérialisé par deux fossés parallèles qui s’étirent du nord-ouest au sud-est, et accompagnés d’une concentration de fosses (au sud-ouest et au sud-est) et de quelques fossés qui semblent marquer un parcellaire ou un enclos (au nord-est). L’occupation se poursuit à La Tène moyenne (Phase 3) avec l’installation de deux zones de petits enclos rectangulaires, peut-être à vocation funéraire, et d’un système fossoyé qui se développent au nord-est, illustrant la volonté qu’a eu l’homme de maîtriser son milieu de longue date. Le site est ensuite occupé à la période gallo-romaine (Phases 4 et 5). Un élément structurant s’installe alors : une voie le traverse en direction du nord-est. Il ne s’agit apparemment pas d’une grande voie romaine proprement dite, à l’instar de celles qui relient les grandes cités a cette époque (comme les voies Cassel-Arras ou Tournai-Bavay). Elle participe toutefois d’un réseau secondaire assez conséquent pour desservir des entités de moindre importance telles que des villages (vici) et drainer avec elle nombres d’activités commerciales et/ou artisanales plus itinérantes que pérennes. Deux installations accompagnent la voie au sud-ouest et au sud-est, matérialisées par de petits bâtiments sur sablières et sur poteaux. Quelques fosses s’étendent aussi au nord et à l’est (Phase 4, États 4A et 4B).


L’occupation se pérennise et s’intensifie aux siècles suivants avec le déplacement - somme toute léger – de la voie au nord-est autour de laquelle se développent divers pôles d’activités qui se traduisent par de petits bâtiments semi-excavés dont une forge, de bâtiments sur poteaux placés en retrait au sein d’enclos fossoyés, où plusieurs puits cuvelés en bois ont d’ailleurs été retrouvés, en parfait état de conservation. Des chemins secondaires viennent aussi se greffer sur la voie, notamment au sud, desservant d’autres petites zones d’occupation. L’ensemble semble occupé jusqu’à la seconde moitié du IIIe s. ap. J.-C. (États 5A, 5B et 5 indéterminés gallo-romains). Le gisement s’apparente alors à un véritable relais routier, il en a en tout cas toutes les caractéristiques.


La zone est ensuite visiblement laissée en jachère (déplacement de l’occupation ? Abandon ?) jusqu’à une période indéterminée (Phase 6), où un réseau fossoyé s’installe plus particulièrement au nord et a l’ouest. Le parcellaire se développe à l’époque moderne (Phase 7), matérialisé par de puissants fossés qui quadrillent toute la zone et par une série de grandes fosses dont la majorité se concentre au sud. Enfin, un vaste système de drainage (Phase 8) se met en place au cours de la période contemporaine, illustré par de multiples fossés. L’occupation est aussi marquée par la présence de nombreux chablis qui traduisent un secteur arboré rapidement défriché.

 

Laurent Gubellini, Responsable de l’opération

Contacter Laurent Gubellini


ARTICLES :

GUBELLINI L., LOCATELLI C., POURIEL R., POUSSET D., « La construction des puits sur quatre sites de la Vallée de la Marque (Nord) : Marcq-en-Baroeul, Mérignies 1 et 2, et Marquette-lez-Lille », Revue du Nord, Archéologie de la Picardie et du Nord de la France, T.91, 2009, N° 383, p. 155-177.

 

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Responsable d'opération :

Laurent Gubellini


Superficie :

30 000 m2


Aménageur :

Société Bowfounds-Marignan



Rapport final d'opération :

Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie

 

L’occupation observée sur le domaine de La Becquerelle, à Marquette-lez-Lille (59) montre un gisement archéologique qui se développe sur la totalité de l’emprise prescrite, où huit phases d’occupation ont pu être mises en évidence. Les premiers indices d’une activité humaine sont illustrés par la présence d’un enclos circulaire daté de l’âge du Bronze (Phase 1) situé au sud-est, et deux ou trois points d’eau de type mares. Le cercle ne marquera pas foncièrement le paysage puisqu’il sera ensuite traversé par un chemin installé dès La Tène ancienne (Phase 2), matérialisé par deux fossés parallèles qui s’étirent du nord-ouest au sud-est, et accompagnés d’une concentration de fosses (au sud-ouest et au sud-est) et de quelques fossés qui semblent marquer un parcellaire ou un enclos (au nord-est). L’occupation se poursuit à La Tène moyenne (Phase 3) avec l’installation de deux zones de petits enclos rectangulaires, peut-être à vocation funéraire, et d’un système fossoyé qui se développent au nord-est, illustrant la volonté qu’a eu l’homme de maîtriser son milieu de longue date. Le site est ensuite occupé à la période gallo-romaine (Phases 4 et 5). Un élément structurant s’installe alors : une voie le traverse en direction du nord-est. Il ne s’agit apparemment pas d’une grande voie romaine proprement dite, à l’instar de celles qui relient les grandes cités a cette époque (comme les voies Cassel-Arras ou Tournai-Bavay). Elle participe toutefois d’un réseau secondaire assez conséquent pour desservir des entités de moindre importance telles que des villages (vici) et drainer avec elle nombres d’activités commerciales et/ou artisanales plus itinérantes que pérennes. Deux installations accompagnent la voie au sud-ouest et au sud-est, matérialisées par de petits bâtiments sur sablières et sur poteaux. Quelques fosses s’étendent aussi au nord et à l’est (Phase 4, États 4A et 4B).


L’occupation se pérennise et s’intensifie aux siècles suivants avec le déplacement - somme toute léger – de la voie au nord-est autour de laquelle se développent divers pôles d’activités qui se traduisent par de petits bâtiments semi-excavés dont une forge, de bâtiments sur poteaux placés en retrait au sein d’enclos fossoyés, où plusieurs puits cuvelés en bois ont d’ailleurs été retrouvés, en parfait état de conservation. Des chemins secondaires viennent aussi se greffer sur la voie, notamment au sud, desservant d’autres petites zones d’occupation. L’ensemble semble occupé jusqu’à la seconde moitié du IIIe s. ap. J.-C. (États 5A, 5B et 5 indéterminés gallo-romains). Le gisement s’apparente alors à un véritable relais routier, il en a en tout cas toutes les caractéristiques.


La zone est ensuite visiblement laissée en jachère (déplacement de l’occupation ? Abandon ?) jusqu’à une période indéterminée (Phase 6), où un réseau fossoyé s’installe plus particulièrement au nord et a l’ouest. Le parcellaire se développe à l’époque moderne (Phase 7), matérialisé par de puissants fossés qui quadrillent toute la zone et par une série de grandes fosses dont la majorité se concentre au sud. Enfin, un vaste système de drainage (Phase 8) se met en place au cours de la période contemporaine, illustré par de multiples fossés. L’occupation est aussi marquée par la présence de nombreux chablis qui traduisent un secteur arboré rapidement défriché.

 

Laurent Gubellini, Responsable de l’opération

Contacter Laurent Gubellini



ARTICLES :

GUBELLINI L., LOCATELLI C., POURIEL R., POUSSET D., « La construction des puits sur quatre sites de la Vallée de la Marque (Nord) : Marcq-en-Baroeul, Mérignies 1 et 2, et Marquette-lez-Lille », Revue du Nord, Archéologie de la Picardie et du Nord de la France, T.91, 2009, N° 383, p. 155-177.

 

Responsable d'opération :

Laurent Gubellini

 

Superficie :

30 000 m2


Aménageur :

Société Bowfounds-Marignan



Rapport final d'opération :

Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie

L’occupation observée sur le domaine de La Becquerelle, à Marquette-lez-Lille (59) montre un gisement archéologique qui se développe sur la totalité de l’emprise prescrite, où huit phases d’occupation ont pu être mises en évidence. Les premiers indices d’une activité humaine sont illustrés par la présence d’un enclos circulaire daté de l’âge du Bronze (Phase 1) situé au sud-est, et deux ou trois points d’eau de type mares. Le cercle ne marquera pas foncièrement le paysage puisqu’il sera ensuite traversé par un chemin installé dès La Tène ancienne (Phase 2), matérialisé par deux fossés parallèles qui s’étirent du nord-ouest au sud-est, et accompagnés d’une concentration de fosses (au sud-ouest et au sud-est) et de quelques fossés qui semblent marquer un parcellaire ou un enclos (au nord-est). L’occupation se poursuit à La Tène moyenne (Phase 3) avec l’installation de deux zones de petits enclos rectangulaires, peut-être à vocation funéraire, et d’un système fossoyé qui se développent au nord-est, illustrant la volonté qu’a eu l’homme de maîtriser son milieu de longue date. Le site est ensuite occupé à la période gallo-romaine (Phases 4 et 5). Un élément structurant s’installe alors : une voie le traverse en direction du nord-est. Il ne s’agit apparemment pas d’une grande voie romaine proprement dite, à l’instar de celles qui relient les grandes cités a cette époque (comme les voies Cassel-Arras ou Tournai-Bavay). Elle participe toutefois d’un réseau secondaire assez conséquent pour desservir des entités de moindre importance telles que des villages (vici) et drainer avec elle nombres d’activités commerciales et/ou artisanales plus itinérantes que pérennes. Deux installations accompagnent la voie au sud-ouest et au sud-est, matérialisées par de petits bâtiments sur sablières et sur poteaux. Quelques fosses s’étendent aussi au nord et à l’est (Phase 4, États 4A et 4B).

L’occupation se pérennise et s’intensifie aux siècles suivants avec le déplacement - somme toute léger – de la voie au nord-est autour de laquelle se développent divers pôles d’activités qui se traduisent par de petits bâtiments semi-excavés dont une forge, de bâtiments sur poteaux placés en retrait au sein d’enclos fossoyés, où plusieurs puits cuvelés en bois ont d’ailleurs été retrouvés, en parfait état de conservation. Des chemins secondaires viennent aussi se greffer sur la voie, notamment au sud, desservant d’autres petites zones d’occupation. L’ensemble semble occupé jusqu’à la seconde moitié du IIIe s. ap. J.-C. (États 5A, 5B et 5 indéterminés gallo-romains). Le gisement s’apparente alors à un véritable relais routier, il en a en tout cas toutes les caractéristiques.

La zone est ensuite visiblement laissée en jachère (déplacement de l’occupation ? Abandon ?) jusqu’à une période indéterminée (Phase 6), où un réseau fossoyé s’installe plus particulièrement au nord et a l’ouest. Le parcellaire se développe à l’époque moderne (Phase 7), matérialisé par de puissants fossés qui quadrillent toute la zone et par une série de grandes fosses dont la majorité se concentre au sud. Enfin, un vaste système de drainage (Phase 8) se met en place au cours de la période contemporaine, illustré par de multiples fossés. L’occupation est aussi marquée par la présence de nombreux chablis qui traduisent un secteur arboré rapidement défriché.

 

Laurent Gubellini, Responsable de l’opération

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ARTICLES :

GUBELLINI L., LOCATELLI C., POURIEL R., POUSSET D., « La construction des puits sur quatre sites de la Vallée de la Marque (Nord) : Marcq-en-Baroeul, Mérignies 1 et 2, et Marquette-lez-Lille », Revue du Nord, Archéologie de la Picardie et du Nord de la France, T.91, 2009, N° 383, p. 155-177.

 

Responsable d'opération :

Laurent Gubellini

Superficie :

30 000 m2

Aménageur :

Société Bowfounds-Marignan

Rapport final d'opération :

Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie

 

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