Chantier 15 PRÉVENTIF- Hondschoote

Chantiers archéologiques 

Nord


Hondschoote,

« Rue Wassendaele, Rue Coppens »


Artisanat et habitat modernes


Époques :

  • La Tène finale
  • Haut-Empire
  • Moyen Âge
  • Temps modernes


Nord


Hondschoote,

« Rue Wassendaele, Rue Coppens »


Artisanat et habitat modernes


Époques :

  • La Tène finale
  • Haut-Empire
  • Moyen Âge
  • Temps modernes


Nord

Hondschoote,

« Rue Wassendaele, Rue Coppens »

Artisanat et habitat modernes
 

Époques :

  • La Tène finale
  • Haut-Empire
  • Moyen Âge
  • Temps modernes

Un diagnostic réalisé par l'Inrap à Hondschoote a mis au jour des vestiges liés à un atelier de potier ainsi qu'un secteur d'habitat ayant livré des fondations de bâtiments appareillées de briques flamandes. L'atelier de potier est daté du XVIe s. tandis que le secteur d'habitat est daté du XVIIe s.

 

Les parcelles concernées par ce diagnostic sont situées à un jet de pierre du centre-ville de la commune, où une église et un hôtel de ville tous deux datés du XVIIe s. sont encore visibles. De plus un moulin à vent du XIIe s. est situé à une centaine de mètres de l'emprise de fouilles. La commune d'Hondschoote au XVIe s. était un centre international de production textile en pleine apogée. Le XVIIe s. par contre a vu le déclin de la commune lorsque les commerçants ont préféré s'installer dans ce qui est aujourd'hui la Belgique ou les Pays-Bas. Le contexte éminemment sensible tant du point de vue historique que géographique (centre ville) et les vestiges mis au jour lors du diagnostic ont conduit à déclencher une opération d'archéologie préventive.

 

Celle-ci a donc eu lieu entre la rue Coppens et la rue Wassendaele et a été effectuée d'avril à fin octobre 2011. La superficie à sonder représentait 3,3 ha.

 

Une fois le décapage effectué, les pistes amorcées par le diagnostic se sont vues pleinement confirmées tout en se révélant plus limitées que ce qui était espéré. En effet il ne s'agit pas d'un atelier de potier mais en fait d'une parcelle achetée par un potier pour extraire l'argile destinée au façonnage de la poterie. Les fosses d'extraction, une fois creusées, étaient réutilisées comme tessonnières afin de se débarrasser facilement des ratés de cuisson. Par contre l'unité de production n'a pas été mise au jour, aucun four n'a été détecté. Les fosses d'extraction ont impacté le banc d'argile local jusqu'à la couche de sable sous-jacente et seules apparaissaient quelques bandes de terrain naturel de quelques centimètres entre les creusements.

 

En revanche le pôle d'habitat du XVIIe s. a bel et bien été décelé, au nord de l'emprise, il comprend deux bâtiments en briques ainsi que quelques puits dont l'un est cuvelé avec des tonneaux en bois remployés alors que les autres sont cuvelés en briques. Des latrines maçonnées ont également été mises au jour. Ce secteur comprend enfin de nombreuses fosses de rejet et quelques mares. De très nombreux fragments de cuir dont plusieurs chaussures entières ont été découverts dans les contextes humides des puits.

En outre, on note que de puissants fossés de parcellaire quadrillent le secteur. La plupart matérialisent des limites encore visibles sur le cadastre actuel ou sur des cadastres du XIXe s. Un groupe de structures accompagné d'un bâtiment en briques appartient à cette période.

Enfin à proximité de la zone d'extraction d'argile plusieurs bâtiments de brique ont été mis au jour, associés à des mares.

 

Une occupation gallo-romaine a également été décelée dans l'angle sud-ouest de l'emprise décapée, mais elle est très impactée par les vestiges modernes et il est très ardu de lui trouver une cohérence interne, les vestiges apparaissant ponctuellement entre deux fosses d'extraction quand ils n'ont pas été traversés par un fossé de parcellaire.

 

En ce qui concerne le mobilier, outre la grande quantité de cuir, de nombreux fragments de bois et les tonneaux du puits ont été prélevés dans le cadre d'études xylologique et dendrochronologique. Une abondante quantité de céramiques a été prélevée dans les tessonnières en vue de caractériser la production. À cela on peut ajouter une grande quantité de faune, de verre, de métal et quelques monnaies. Trois inhumations sont également en lien avec l'occupation.

 

Stéphane Leplus, Responsable d'opération

 

ARTICLE :

LEPLUS S., Hondschoote, « Rue Wassendaele et Rue Coppens », Revue Archéologie Médiévale, volume 42, 2012, notice.

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Responsable d'opération :

Stéphane Leplus


Superficie :

3 300 m2


Aménageur :

Maison Flamande


Rapport final d'opération :

Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie

 

Un diagnostic réalisé par l'Inrap à Hondschoote a mis au jour des vestiges liés à un atelier de potier ainsi qu'un secteur d'habitat ayant livré des fondations de bâtiments appareillées de briques flamandes. L'atelier de potier est daté du XVIe s. tandis que le secteur d'habitat est daté du XVIIe s.

 

Les parcelles concernées par ce diagnostic sont situées à un jet de pierre du centre-ville de la commune, où une église et un hôtel de ville tous deux datés du XVIIe s. sont encore visibles. De plus un moulin à vent du XIIe s. est situé à une centaine de mètres de l'emprise de fouilles. La commune d'Hondschoote au XVIe s. était un centre international de production textile en pleine apogée. Le XVIIe s. par contre a vu le déclin de la commune lorsque les commerçants ont préféré s'installer dans ce qui est aujourd'hui la Belgique ou les Pays-Bas. Le contexte éminemment sensible tant du point de vue historique que géographique (centre ville) et les vestiges mis au jour lors du diagnostic ont conduit à déclencher une opération d'archéologie préventive.

 

Celle-ci a donc eu lieu entre la rue Coppens et la rue Wassendaele et a été effectuée d'avril à fin octobre 2011. La superficie à sonder représentait 3,3 ha.

 

Une fois le décapage effectué, les pistes amorcées par le diagnostic se sont vues pleinement confirmées tout en se révélant plus limitées que ce qui était espéré. En effet il ne s'agit pas d'un atelier de potier mais en fait d'une parcelle achetée par un potier pour extraire l'argile destinée au façonnage de la poterie. Les fosses d'extraction, une fois creusées, étaient réutilisées comme tessonnières afin de se débarrasser facilement des ratés de cuisson. Par contre l'unité de production n'a pas été mise au jour, aucun four n'a été détecté. Les fosses d'extraction ont impacté le banc d'argile local jusqu'à la couche de sable sous-jacente et seules apparaissaient quelques bandes de terrain naturel de quelques centimètres entre les creusements.

 

En revanche le pôle d'habitat du XVIIe s. a bel et bien été décelé, au nord de l'emprise, il comprend deux bâtiments en briques ainsi que quelques puits dont l'un est cuvelé avec des tonneaux en bois remployés alors que les autres sont cuvelés en briques. Des latrines maçonnées ont également été mises au jour. Ce secteur comprend enfin de nombreuses fosses de rejet et quelques mares. De très nombreux fragments de cuir dont plusieurs chaussures entières ont été découverts dans les contextes humides des puits.

En outre, on note que de puissants fossés de parcellaire quadrillent le secteur. La plupart matérialisent des limites encore visibles sur le cadastre actuel ou sur des cadastres du XIXe s. Un groupe de structures accompagné d'un bâtiment en briques appartient à cette période.

Enfin à proximité de la zone d'extraction d'argile plusieurs bâtiments de brique ont été mis au jour, associés à des mares.

 

Une occupation gallo-romaine a également été décelée dans l'angle sud-ouest de l'emprise décapée, mais elle est très impactée par les vestiges modernes et il est très ardu de lui trouver une cohérence interne, les vestiges apparaissant ponctuellement entre deux fosses d'extraction quand ils n'ont pas été traversés par un fossé de parcellaire.

 

En ce qui concerne le mobilier, outre la grande quantité de cuir, de nombreux fragments de bois et les tonneaux du puits ont été prélevés dans le cadre d'études xylologique et dendrochronologique. Une abondante quantité de céramiques a été prélevée dans les tessonnières en vue de caractériser la production. À cela on peut ajouter une grande quantité de faune, de verre, de métal et quelques monnaies. Trois inhumations sont également en lien avec l'occupation.

 

Stéphane Leplus, Responsable d'opération

 

ARTICLE :

LEPLUS S., Hondschoote, « Rue Wassendaele et Rue Coppens », Revue Archéologie Médiévale, volume 42, 2012, notice.

 

Responsable d'opération :

Stéphane Leplus

 

Superficie :

3 300 m2


Aménageur :

Maison Flamande



Rapport final d'opération :

Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie

Un diagnostic réalisé par l'Inrap à Hondschoote a mis au jour des vestiges liés à un atelier de potier ainsi qu'un secteur d'habitat ayant livré des fondations de bâtiments appareillées de briques flamandes. L'atelier de potier est daté du XVIe s. tandis que le secteur d'habitat est daté du XVIIe s.

 

Les parcelles concernées par ce diagnostic sont situées à un jet de pierre du centre-ville de la commune, où une église et un hôtel de ville tous deux datés du XVIIe s. sont encore visibles. De plus un moulin à vent du XIIe s. est situé à une centaine de mètres de l'emprise de fouilles. La commune d'Hondschoote au XVIe s. était un centre international de production textile en pleine apogée. Le XVIIe s. par contre a vu le déclin de la commune lorsque les commerçants ont préféré s'installer dans ce qui est aujourd'hui la Belgique ou les Pays-Bas. Le contexte éminemment sensible tant du point de vue historique que géographique (centre ville) et les vestiges mis au jour lors du diagnostic ont conduit à déclencher une opération d'archéologie préventive.

 

Celle-ci a donc eu lieu entre la rue Coppens et la rue Wassendaele et a été effectuée d'avril à fin octobre 2011. La superficie à sonder représentait 3,3 ha.

 

Une fois le décapage effectué, les pistes amorcées par le diagnostic se sont vues pleinement confirmées tout en se révélant plus limitées que ce qui était espéré. En effet il ne s'agit pas d'un atelier de potier mais en fait d'une parcelle achetée par un potier pour extraire l'argile destinée au façonnage de la poterie. Les fosses d'extraction, une fois creusées, étaient réutilisées comme tessonnières afin de se débarrasser facilement des ratés de cuisson. Par contre l'unité de production n'a pas été mise au jour, aucun four n'a été détecté. Les fosses d'extraction ont impacté le banc d'argile local jusqu'à la couche de sable sous-jacente et seules apparaissaient quelques bandes de terrain naturel de quelques centimètres entre les creusements.

 

En revanche le pôle d'habitat du XVIIe s. a bel et bien été décelé, au nord de l'emprise, il comprend deux bâtiments en briques ainsi que quelques puits dont l'un est cuvelé avec des tonneaux en bois remployés alors que les autres sont cuvelés en briques. Des latrines maçonnées ont également été mises au jour. Ce secteur comprend enfin de nombreuses fosses de rejet et quelques mares. De très nombreux fragments de cuir dont plusieurs chaussures entières ont été découverts dans les contextes humides des puits.

En outre, on note que de puissants fossés de parcellaire quadrillent le secteur. La plupart matérialisent des limites encore visibles sur le cadastre actuel ou sur des cadastres du XIXe s. Un groupe de structures accompagné d'un bâtiment en briques appartient à cette période.

Enfin à proximité de la zone d'extraction d'argile plusieurs bâtiments de brique ont été mis au jour, associés à des mares.

 

Une occupation gallo-romaine a également été décelée dans l'angle sud-ouest de l'emprise décapée, mais elle est très impactée par les vestiges modernes et il est très ardu de lui trouver une cohérence interne, les vestiges apparaissant ponctuellement entre deux fosses d'extraction quand ils n'ont pas été traversés par un fossé de parcellaire.

 

En ce qui concerne le mobilier, outre la grande quantité de cuir, de nombreux fragments de bois et les tonneaux du puits ont été prélevés dans le cadre d'études xylologique et dendrochronologique. Une abondante quantité de céramiques a été prélevée dans les tessonnières en vue de caractériser la production. À cela on peut ajouter une grande quantité de faune, de verre, de métal et quelques monnaies. Trois inhumations sont également en lien avec l'occupation.

 

Stéphane Leplus, Responsable d'opération

 

ARTICLE :

LEPLUS S., Hondschoote, « Rue Wassendaele et Rue Coppens », Revue Archéologie Médiévale, volume 42, 2012, notice.

 


Responsable d'opération :

Stéphane Leplus


Superficie :

3 300 m2


Aménageur :

Maison Flamande


Rapport final d'opération :

Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie

 

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