Dans le cadre de la viabilisation de deux parcelles sur la ZAC de l’Aérodrome Ouest sur la commune de La Sentinelle par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Valenciennes, une opération archéologique a été menée du 22 août 2006 au 12 janvier 2007 sur une surface de 1,2 ha. Les vestiges découverts remontent principalement à la période gallo-romaine, de la fin du Ier siècle au début du Ve siècle ap. J.-C.
Le site est traversé d’est en ouest par un tronçon de voie antique secondaire reliant probablement Bavay à Arras. Elle est composée d’un lit de rognons de silex et encadrée de fossés bordiers. Cette voie constitue l’élément structurant du site autour duquel se sont organisés les autres vestiges.
Trois ensembles funéraires situés aux abords de cette voie ont été découverts. Ils ont livré plus de soixante-dix sépultures. Deux d’entre eux, des nécropoles à crémations, remontent au Haut-Empire. L’une est située à l’extrémité occidentale du site et l’autre en bordure orientale de l’emprise. Les dépôts d’ossements calcinés étaient réalisés en pleine terre ou conservés soit dans des urnes cinéraires, soit dans des contenants périssables disposés dans de petites fosses au plan et profil irréguliers. La nécropole orientale se distingue par la présence de cinq ou six tombes privilégiées et architecturées (coffrage en bois, en tegulae ou en dalles de grès), parfaitement alignées et parallèles à la voie.
La troisième nécropole s’est implantée tardivement au même emplacement que la nécropole orientale et remonte à la fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle ap. J.-C. Elle comporte une vingtaine de tombes à inhumation orientées nord-sud dans leur grande majorité. Ces tombes sont majoritairement aménagées dans de grandes fosses à banquettes. Les corps des défunts étaient placés dans des cercueils ou des coffrages en bois accompagnés d’offrandes disposées principalement aux pied et/ou à la tête mais aussi sur les côtés ou en position fonctionnelle, dans le cercueil ou en dehors du coffrage. Les offrandes comprennent des vases en céramique, de la verrerie, des bassins en bronze ou en étain et des objets métalliques (fibules, bracelets, couteaux, boucles de ceinture...). À l’exception des dents qui ont parfois subsisté et ont permis de reconnaître trois adultes et un ou deux enfants, les corps ont disparu.
Deux autres types de vestiges ont été mis au jour : une forge et les fondations en silex d’un bâtiment rectangulaire (15,6 m x 6,4 m) disposé perpendiculairement à la voie. Les vestiges de la forge sont constitués d’une zone de concentration de déchets du travail de métallurgie inférieure à 200m2. Ces déchets comprennent de nombreux fragments de parois très indurés comportant des empreintes circulaires de tuyère confirmant la présence des foyers de forge. La fouille n’a pas livré de support de frappe mais l’étude des concentrations de battitures permet de restituer les zones de martelage. La présence de nombreuses soies de préhension attestent de l’utilisation d’outils à douille pour déplacer le fer chaud vers la zone de martelage.
Delphine Cense, Responsable d'opération.
CENSE D., « Un ensemble funéraire du Bas-Empire à La Sentinelle (Nord) : une nécropole à inhumations en bordure d’une voie romaine », Revue du Nord, Archéologie de la Picardie et du Nord de la France, Villeneuve d’Ascq, Université de Lille III, 2020.
POSTER :
ALONSO L., coll. FIEVET S.,
La Sentinelle, ZAC Aérodrome Ouest. La vaisselle en verre des tombes à inhumation de l’Antiquité tardive, 24e Rencontres de l’AFAV (Association française pour l’archéologie du verre), Fréjus, 2009.
Responsable d'opération :
Delphine Cense
Superficie :
12 000 m2
Aménageur :
La Chambre de Commerce et d’Industrie de Valenciennes
Rapport final d'opération :
Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie
Dans le cadre de la viabilisation de deux parcelles sur la ZAC de l’Aérodrome Ouest sur la commune de La Sentinelle par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Valenciennes, une opération archéologique a été menée du 22 août 2006 au 12 janvier 2007 sur une surface de 1,2 ha. Les vestiges découverts remontent principalement à la période gallo-romaine, de la fin du Ier siècle au début du Ve siècle ap. J.-C.
Le site est traversé d’est en ouest par un tronçon de voie antique secondaire reliant probablement Bavay à Arras. Elle est composée d’un lit de rognons de silex et encadrée de fossés bordiers. Cette voie constitue l’élément structurant du site autour duquel se sont organisés les autres vestiges.
Trois ensembles funéraires situés aux abords de cette voie ont été découverts. Ils ont livré plus de soixante-dix sépultures. Deux d’entre eux, des nécropoles à crémations, remontent au Haut-Empire. L’une est située à l’extrémité occidentale du site et l’autre en bordure orientale de l’emprise. Les dépôts d’ossements calcinés étaient réalisés en pleine terre ou conservés soit dans des urnes cinéraires, soit dans des contenants périssables disposés dans de petites fosses au plan et profil irréguliers. La nécropole orientale se distingue par la présence de cinq ou six tombes privilégiées et architecturées (coffrage en bois, en tegulae ou en dalles de grès), parfaitement alignées et parallèles à la voie.
La troisième nécropole s’est implantée tardivement au même emplacement que la nécropole orientale et remonte à la fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle ap. J.-C. Elle comporte une vingtaine de tombes à inhumation orientées nord-sud dans leur grande majorité. Ces tombes sont majoritairement aménagées dans de grandes fosses à banquettes. Les corps des défunts étaient placés dans des cercueils ou des coffrages en bois accompagnés d’offrandes disposées principalement aux pied et/ou à la tête mais aussi sur les côtés ou en position fonctionnelle, dans le cercueil ou en dehors du coffrage. Les offrandes comprennent des vases en céramique, de la verrerie, des bassins en bronze ou en étain et des objets métalliques (fibules, bracelets, couteaux, boucles de ceinture...). À l’exception des dents qui ont parfois subsisté et ont permis de reconnaître trois adultes et un ou deux enfants, les corps ont disparu.
Deux autres types de vestiges ont été mis au jour : une forge et les fondations en silex d’un bâtiment rectangulaire (15,6 m x 6,4 m) disposé perpendiculairement à la voie. Les vestiges de la forge sont constitués d’une zone de concentration de déchets du travail de métallurgie inférieure à 200m2. Ces déchets comprennent de nombreux fragments de parois très indurés comportant des empreintes circulaires de tuyère confirmant la présence des foyers de forge. La fouille n’a pas livré de support de frappe mais l’étude des concentrations de battitures permet de restituer les zones de martelage. La présence de nombreuses soies de préhension attestent de l’utilisation d’outils à douille pour déplacer le fer chaud vers la zone de martelage.
Delphine Cense, Responsable d'opération.
CENSE D., « Un ensemble funéraire du Bas-Empire à La Sentinelle (Nord) : une nécropole à inhumations en bordure d’une voie romaine », Revue du Nord, Archéologie de la Picardie et du Nord de la France, Villeneuve d’Ascq, Université de Lille III, 2020.
POSTER :
ALONSO L., coll. FIEVET S., La Sentinelle, ZAC Aérodrome Ouest. La vaisselle en verre des tombes à inhumation de l’Antiquité tardive, 24e Rencontres de l’AFAV (Association française pour l’archéologie du verre), Fréjus, 2009.
Responsable d'opération :
Delphine Cense
Superficie :
12 000 m2
Aménageur :
La Chambre de Commerce et d’Industrie de Valenciennes
Rapport final d'opération :
Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie
Dans le cadre de la viabilisation de deux parcelles sur la ZAC de l’Aérodrome Ouest sur la commune de La Sentinelle par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Valenciennes, une opération archéologique a été menée du 22 août 2006 au 12 janvier 2007 sur une surface de 1,2 ha. Les vestiges découverts remontent principalement à la période gallo-romaine, de la fin du Ier siècle au début du Vesiècle ap. J.-C.
Le site est traversé d’est en ouest par un tronçon de voie antique secondaire reliant probablement Bavay à Arras. Elle est composée d’un lit de rognons de silex et encadrée de fossés bordiers. Cette voie constitue l’élément structurant du site autour duquel se sont organisés les autres vestiges.
Trois ensembles funéraires situés aux abords de cette voie ont été découverts. Ils ont livré plus de soixante-dix sépultures. Deux d’entre eux, des nécropoles à crémations, remontent au Haut-Empire. L’une est située à l’extrémité occidentale du site et l’autre en bordure orientale de l’emprise. Les dépôts d’ossements calcinés étaient réalisés en pleine terre ou conservés soit dans des urnes cinéraires, soit dans des contenants périssables disposés dans de petites fosses au plan et profil irréguliers. La nécropole orientale se distingue par la présence de cinq ou six tombes privilégiées et architecturées (coffrage en bois, en tegulae ou en dalles de grès), parfaitement alignées et parallèles à la voie.
La troisième nécropole s’est implantée tardivement au même emplacement que la nécropole orientale et remonte à la fin du IVe siècle ou au début du Ve siècle ap. J.-C. Elle comporte une vingtaine de tombes à inhumation orientées nord-sud dans leur grande majorité. Ces tombes sont majoritairement aménagées dans de grandes fosses à banquettes. Les corps des défunts étaient placés dans des cercueils ou des coffrages en bois accompagnés d’offrandes disposées principalement aux pied et/ou à la tête mais aussi sur les côtés ou en position fonctionnelle, dans le cercueil ou en dehors du coffrage. Les offrandes comprennent des vases en céramique, de la verrerie, des bassins en bronze ou en étain et des objets métalliques (fibules, bracelets, couteaux, boucles de ceinture...). À l’exception des dents qui ont parfois subsisté et ont permis de reconnaître trois adultes et un ou deux enfants, les corps ont disparu.
Deux autres types de vestiges ont été mis au jour : une forge et les fondations en silex d’un bâtiment rectangulaire (15,6 m x 6,4 m) disposé perpendiculairement à la voie. Les vestiges de la forge sont constitués d’une zone de concentration de déchets du travail de métallurgie inférieure à 200m2. Ces déchets comprennent de nombreux fragments de parois très indurés comportant des empreintes circulaires de tuyère confirmant la présence des foyers de forge. La fouille n’a pas livré de support de frappe mais l’étude des concentrations de battitures permet de restituer les zones de martelage. La présence de nombreuses soies de préhension attestent de l’utilisation d’outils à douille pour déplacer le fer chaud vers la zone de martelage.
Delphine Cense, Responsable d'opération.
CENSE D., « Un ensemble funéraire du Bas-Empire à La Sentinelle (Nord) : une nécropole à inhumations en bordure d’une voie romaine », Revue du Nord, Archéologie de la Picardie et du Nord de la France, Villeneuve d’Ascq, Université de Lille III, 2020.
POSTER :
ALONSO L., coll. FIEVET S., La Sentinelle, ZAC Aérodrome Ouest. La vaisselle en verre des tombes à inhumation de l’Antiquité tardive, 24e Rencontres de l’AFAV (Association française pour l’archéologie du verre), Fréjus, 2009.
Responsable d'opération :
Delphine Cense
Superficie :
12 000 m2
Aménageur :
La Chambre de Commerce et d’Industrie de Valenciennes
Rapport final d'opération :
Rapport disponible auprès de la DRAC Hauts-de-France, Service Régional de l'Archéologie